Historique de l’association

Espèce d’historique

Dans cette page tous les faits sont vrais (ce que savent bien les littéraires) mais tous les points de vue sont autres que vrais.

Le Réseau national de développement des écrits littéraires de jeunes s’est constitué en 1994 pour soutenir l’action des médiateurs d’écritures, et de tous ceux pour qui le développement de la lecture passe par une pratique d’écriture, notamment basée sur la fiction (animateurs, formateurs, enseignants, bibliothécaires, gens du livre...). Les enseignants travaillant dans les démarches d´écriture créative (poésie, fictions, récits de vie,...), ainsi que les bibliothécaires, les animateurs, les formateurs,... sont donc concernés. La vocation transversale de (Rénadej) est souhaitée dès le départ, de même qu’est souhaitée dès le départ une adresse forte aux médiateurs. Toutes ces activités nous paraissaient en effet trop importantes pour les laisser aux créateurs. Ce sont ces « médiateurs » qui font qu’il y aura ou pas ateliers d’écritures. Ils doivent monter les projets, trouver les financements, assurer les finitions,...

Ainsi réseau de réseau le groupe s’est constitué sur la base des partenaires institutionnels ou associatifs ou privés qui portaient le même esprit. D’abord au sein de Promolej, groupement d’intérêt économique qui avait été créé lui aussi avec des partenaires multiples autour d’un groupe de recherche de l’INRP animé par Christian Poslaniec. On y trouvait des responsables du Ministère de la jeunesse et des sports, l’université Bordeaux 3, les éditions Milan, les FRANCAS, les éditions associatives Corps Puce à Amiens, etc. D’autres nous ont rejoint peu à peu (maison de poésie Rhône-alpes, CEMEA,...).

Le réseau s’est fait connaître surtout par la revue « Lignes d’écritures » (le numéro 31 sort en janvier 2005) et par les rencontres « Les Coulisses des Jeunes » qui se tiennent tous les 2 ou 3 ans en collaboration avec un partenaire :

  • Saint Martin d’Hères en 1995
  • Le Chambon Feugerolles en 1998
  • Saint Brieuc en 2000
  • Eaubonne en 2002
  • Le Mans en 2005

Il a assuré aussi dès le départ des actions de formation, la critique d’écrits de jeunes, et proposé la constitution d’une bibliothèque des écrits de jeunes qui n’a pas encore trouvé son lieu d’accueil. Ce lieu constituerait pour nous la possibilité de constituer une réelle mémoire sociale de ce domaine, permettant notamment que se développent des recherches. En formation nous disposons déjà de documents réalisés sur tout point du territoire et en tout domaine social, ce qui permet une véritable approche concrète de la formation des ateliers.

Longtemps associé à un partenaire régional, le réseau n’a pas voulu constituer une structure juridique nouvelle, une association autonome. Mais le jeu institutionnel nous y a plus ou moins conduit. Les Administrations sont rapides à parler « d’usines à gaz » quand on forme une association d’associations (ce qui au passage est péjoratif pour les usines à gaz qui semblent pourtant remplir absolument bien leur fonction). Inversement quand un réseau dépose des dossiers par des intermédiaires variés (par exemple tous les deux ans les colloques dans une région nouvelle), cela surprend aussi. Et l’on a très peur que de l’argent nous soit versé deux fois, ce qui fait qu’il n’est même pas versé du tout. Ceux auxquels cela arrive constamment comprendront...

Alors en 2001 on saute le pas le réseau se constitue en association qui a pris le nom de la revue trimestrielle : Lignes d’écritures. Cette dénomination constate aussi une évolution, puisqu’il nous arrive d’intervenir auprès de publics variés. Le mot « littéraire » est pour nous très vaste mais dans l’esprit des gens rencontrés (ou avant qu’ils ne nous rencontrent) il peut représenter un obstacle. Il est toujours temps de revenir sur cette question quand les liens sont établis. Le mot « écritures » est la trace claire de nos origines qui restent prégnantes dans nos actions. Mais cela ne veut pas dire qu’on enferme l’écriture sur elle-même : les rapports aux autres arts, tout d’abord à la langue, à l’image, sont essentiels.

Et ce qui devait arriver arriva : Lignes d’écritures « autonome » prend alors son essor, même des activités que d’autres pourraient faire... Dans la mesure du possible nous restons fidèles à un principe d’origine : on est plus dans l’accompagnement du faire que dans le « faire » direct (ce qui là aussi n’est pas toujours simple à faire admettre aux Services Instructeurs - ah ! les services instructeurs ! heureusement que parfois ce n’est pas qu’un « service » mais une « personne » qui nous écoute). D’où l’idée d’organiser quand cela est possible des « formations » qui ne soient pas seulement « formation » mais aussi « accompagnement de projets ». Mais où classer alors la demande déposée ??

Et bien oui en conclusion de cette histoire nous sommes un peu le poil à gratter de certaines instances (ah les instances !), mais comme notre rôle est modeste et que nous n’avons pignon que sur petite rue, on nous laisse aussi avancer et même on nous demande... du monde entier. Pas mal non pour du poil à gratter ?

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