Ces « Rencontres universitaires des arts de l’oralité » qui ont vu le jour grâce à la fusion de l’Atelier du Conte de la Région de Tadla Azilal de la Faculté des Lettres de Béni Mellal et de l’Atelier Ecriture et Médiation culturelle de la Faculté des Lettres de Marrakech s’étalent sur plusieurs jours comportant l’organisation du colloque à Marrakech et les Nuits des contes à Béni Mellal.
Le choix du thème « Conte et Philosophie » est motivé par le souci de réhabiliter cette forme d’expression à la fois populaire et littéraire qui a été longtemps reléguée au second plan au profit de l’écrit et considérée comme un sous-genre destiné notamment aux enfants.
Nul besoin de rappeler que le conte a toujours été pour nous tous une école et un vecteur de sagesses. Il a servi pour de nombreux écrivains et penseurs de support pour critiquer la société. On peut citer à titre d’exemple, Ibn Al-Moqafaâ (Kalila Wa Dimna), Jean de la Fontaine (Les Fables), Voltaire (Candide, Zadig, l’Ingénue), et plus récemment, Paulo Coelho (L’Alchimiste). Par ailleurs, des disciplines, comme la psychanalyse, l’anthropologie et la linguistique, se sont inspirées du conte pour élaborer leurs théories. Cette manifestation se justifie, dans la mesure où le conte oral commence à perdre beaucoup de ses fonctions éducatives, initiatiques, morales et philosophiques au profit de nouveaux genres considérés comme majeurs : le livre, le cinéma, la Bande dessinée, le théâtre, la télévision et les produits issus des nouvelles technologies de l’informatique.
La quatrième édition des Nuits des Mille et Un Contes est une preuve qui met en valeur le retour triomphal du conte sur la scène culturelle marocaine.
Les participants à cette manifestation ont débattu des axes suivants :