Présentation historique du Togo des lettres

 

Le Togo est un petit pays de l’Afrique de l’ouest dont la capitale, Lomé, a le privilège de s’étendre sur la cote. Son charme touristique est dû à son doux climat, sa flore, sa faune, aux monuments et bâtiments issus de la période coloniale, et la convivialité de ses habitants.

Dès la fin du 19ème siècle, l’école allemande a introduit au sein de la population, l’écriture de l’allemand et de l’éwé, une langue locale dans lequel il eut une importante production littéraire.

Après la 1ère guerre mondiale et les bouleversements politiques qui s’en suivirent, c’est en français que les Togolais ont continué leur travail d’écriture. Ainsi en 1926, c’est au Togo que Félix Couchoro écrira l’un des 1er romans véritablement écrit par un Africain : L’esclave. Si par la suite le Togo a disparu de la scène littéraire africaine, - éclipse certainement due aux agitations politiques internes – on peut dire qu’il avait reculé pour mieux sauter puisque maintenant il s’impose à travers les écrivains de la nouvelle génération avec Kossi EFOUI, Kangni ALEM et Sami TCHACK. Afin de s’épanouir, ces écrivains durent s’expatrier, et si la source de leur production n’a point subi d’altération, leur style et leur manière d’approche portent les marques du déracinement.

En territoire togolais, le vent l’Est, a déraciné quelques baobabs, et de nouveaux talents pointent le bout de leur plume ; mais ils auront beaucoup de mal à s’imposer sur l’échiquier mondial, compte tenu des moyens limités de leurs éditeurs. D’ailleurs, la plupart de ces auteurs en sont si conscient que leur écriture se tourne intentionnellement vers une cible bien prédéfinie : un lectorat africain voire nationale.

Le Togolais qui figure dans la sélection de la revue notre librairie au rang des plumes émergeantes, vit au Canada. Les nouveaux dramaturges à l’instar de Robert SILIVI et Gustave AKAKPO, ne produisent qu’en résidences d’écriture Loin du Togo. Apparemment, voir des auteurs togolais rayonner depuis leur pays semble être une véritable gageure.

Mais, avec la naissance d’une littérature de jeunesse et des ateliers d’écriture qui se font à Lomé et dans certaines autres grandes villes du pays, des écrivains capables de maintenir cette visibilité littéraire émergeront à coup sûr en nombre et en qualité.