Le titre de cet axe, reflète l’esprit d’une démarche : il ne s’agit pas de créer un nouveau lieu culturel à faire vivre (la "maison"), au détriment de l’existant, mais de donner au contraire la possibilité de faire vivre la poésie sur le territoire - les territoires.
Ce projet est fédérateur par principe. Une partie de son dispositif (bibliographie Poésie du temps présent, information sur les poètes, éditeurs, lieux et porteurs de poésie en Picardie) est d’ailleurs réalisé en collaboration avec les éditions L’iroli de Beauvais, http://www.editions-liroli.net/
Ce projet, présenté dès 2007 en Picardie, s’est mis en place courant 2008. S’il privilégie la Picardie, où se trouve le siège de Lignes d’écritures et de l’association d’édition Corps Puce, nous sommes ouverts aux propositions pouvant émaner d’autres lieux en France et en d’autres pays, pour les aspects suffisamment circulants.
Projet ouvert donc a toutes suggestions et souhaits d’échanges.
L’association Lignes d’écritures est engagée depuis de nombreuses années dans des actions de mise en relation de la création (poétique notamment) avec la société globale. Le présent projet est né du constat d’un certain déséquilibre : alors que les arts visuels ont acquis une certaine reconnaissance dans le système politico-culturel d’aujourd’hui, le regard est moins porté sur les poètes. Les animateurs culturels ou pédagogues expriment même souvent une difficulté dans l’approche de cet univers de la parole qu’est la poésie (« parole »= rapport vivant à la langue, dans toute ses dimensions).
On se plait à dire qu’il faut écouter les jeunes : on a du mal à les écouter lorsqu’ils parlent et « slament » (une tournée de « Grand Corps malade » — aux textes très intéressants et créatifs — ne doit pas cacher la forêt).
On se plait à vouloir établir des liens entre les quartiers et la culture. Mais les murs d’images ou le hip hop ne sont pas la seule manière de s’y prendre. Que fait-on là encore de la parole ?
La lutte contre l’illettrisme ne doit pas être la seule voie d’accès à l’écoute des paroles et des écritures dans des actions publiques en milieu populaire. Car situer dans ce cadre l’approche de pratiques artistiques s’est enfermer « l’autre » dans un univers bien étroit. Tout homme en effet a un rapport esthétique au monde, quelle que soit sa situation sociale. La création verbale est permanente en tout milieu, les directeurs des grands dictionnaires – tels Alain Rey - le rappellent sans cesse et l’usage que font de certaines démarches artistiques les publicitaires et responsables marketing le montre aussi.
Alors pourquoi une certaine crainte dans les milieux culturels ?
Pourquoi le ministère de la Culture lorsqu’il s’aventure dans le "social"" préfère-t-il parler "d’illettrime" que de "développement culturel", pourquoi Jeunesse et Sports oublie "l’éducation populaire" pour s’engager dans la lutte conre l’illettrisme" ?
A partir de ces quelques réflexions (que nous pourrons approfondir) nous proposons une mise en pratique artistique qui parte de l’univers des poètes d’aujourd’hui. Sans refus de l’univers des poètes d’hier : nous voulons simplement dire que la poésie est « vivante ». Le mot « poésie » est certes d’un usage courant mais au sens où dans le langage quotidien tout devient « poétique » alors qu’on reconnaît difficilement la poésie là où elle naît (chez les poètes !), la poésie qui n’est pas « cerise sur le gâteau » ajoutée à une commémoration, mais prise en compte de l’univers par les mots. Une galerie parisienne s’est ouverte depuis trois ans sous le nom de « Musée des Arts derniers ». Si l’on retire la provocation évidente de ce titre on y trouve une démarche fondamentale : les arts « derniers » sont à l’art ce que les « dernières nouvelles » sont à la presse. Ils en constituent la Une. Nous souhaitons donc que la poésie acquière cette dimension de Une dans son domaine, ce qui nécessite de la voir dans sa dimension nomade, dans son renouvellement permanent.
De nombreuses expériences ont vu le jour un peu partout en France et dans le monde qui montrent des perspectives dynamiques :
Cette relation vivante à la poésie donne corps à la phrase célèbre d’Isidore Ducasse « la poésie doit être faite par tous » qui ne doit pas demeurer seulement comme sujet de dissertation.
Nous proposons une mise en pratique qui puisse toucher les villes et villages. Dans ce mouvement se trouvent associés
Nous mettrons en ligne peu à peu la présentation des actions engagées sous cette dénomination de "Maison nomade de poésie".
N’hésitez pas à nous contacter pour engager ou soutenir des projets allant dans cette dynamique.
* Bibliographie :
----- o Poésie du temps présent 2008
----- o Poésie du temps présent 2010
* Ateliers de pratiques d’écriture : https://lignesdecritures.org/-Atelie...
* Expositions
----- o Expositions accueillies ou produites par nos partenaires
----- o Les expositions produites par la Maison Nomade de Poésie en Picardie
* Les résidences-minutes de poètes
* Les poètes en Val d’hiver